Pérou
12 avril 2007. Nous voici au pied du site inca le plus important du Pérou : le Machu Picchu, autrement dit « Vieille Montagne ». Nous avons pris la veille un train spécial qui part d’une petite gare proche de Cuzco et traverse ensuite la vallée sacrée des Incas où nous voyons des paysans labourer avec la charrue tirée par des vaches… Ce matin, la cité perdue des Incas, située à 2350 m d’altitude, est noyée dans un brouillard épais… Mais peu à peu, au fil de la matinée, le ciel va se dégager. Une chance inouïe !
devant le Machu Picchu, 12 avril 2007
Perchée sur les hauteurs de la cordillère des Andes, la ville sacrée Machu Picchu, oubliée pendant des siècles dans la vallée de l’Ubamba, fut en fait dévoilée au monde par l’archéologue Hiram Bingham de l’Université de Yale. Le site est précolombien.
On pense aujourd’hui que la ville a été construite sous le règne de l’empereur Pachacutec, règne qui débuta en 1440. La ville a été ensuite abandonnée, avant l’invasion espagnole de 1532. Ce n’était pas une cité traditionnelle mais plutôt un lieu spirituel. Le site comporte des ruines de temples dans l’enceinte protégée de la cité. On estime que la population ne devait guère excéder quelques centaines de personnes.
Entre 1450 et 1532, l’Empire inca s’étendait sur plus de quatre mille kilomètres, de l’actuel Équateur jusqu’au Chili. La capitale des Incas est Cuzco, au sud-est du Pérou. À soixante-dix kilomètres de la ville, ils avaient donc bâti ce que l’on appelle aujourd’hui le Machu Picchu.
Certaines constructions de la ville ont été faites pour s’aligner avec le soleil selon la période de l’année. Par exemple, au moment de l’Équinoxe, l’Intihuatana, la pierre sacrée au sommet de la cité, est si bien alignée avec le soleil qu’elle n’a plus d’ombre ! Les Incas étaient également passés maîtres dans les observations astronomiques comme en témoignent de curieuses vasques en pierre remplies d'eau pour refléter le ciel.
Les Incas n’avaient pas d’outils métalliques pour tailler le granite, qui est une pierre très dure. Leurs édifices furent pourtant des chefs d’œuvres de maçonnerie. La parfaite jointure entre les blocs, sans mortier, représente untravail d’une extraordinaire précision qui aurait été fait à la main, grâce à d’autres pierres. Le système, dans une région du monde où les séismes sont nombreux, a permis aux constructions de mieux résister. Les roches sont tellement proches les unes des autres qu’elles retrouvent leurs places initiales après les secousses, au lieu de tomber.
photo C. Bélingard, 12 avril 2007